« L’agence de presse de "Hawzah" (Téhéran-Iran) - L’analyste politique américain Charles Danway a souligné : « Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu exploite les tactiques d’attaque du Hezbollah contre Israël pour intimider les habitants d’Israël, détourner l’attention du public des crises internes du régime et forcer les manifestants à quitter la rue. »
« La menace d’attaques est une tactique commune des dirigeants faibles pour détourner l’opinion publique de leur corruption. Il en va de même pour le régime sioniste et Netanyahu. Israël a envoyé un message aux dirigeants du monde disant qu’il ne veut pas d’une confrontation avec le Hezbollah, tandis que les autorités israéliennes sont en train d’attribuer au Hezbollah la responsabilité de toute attaque sur les frontières. Bien sûr, c’est un message mitigé (mixte), mais il semble renforcer la théorie selon laquelle le conflit présumé n’a pas eu lieu comme les Israéliens l’ont décrit », a-t-il ajouté.
Plus loin dans cet entretien, Charles Danway a précisé que “si Israël avait vraiment tué des combattants du Hezbollah, il aurait publié des photos pour le prouver. S’ils (les Israéliens) avaient gagné la bataille contre le Hezbollah, ils auraient publié des preuves vidéo pour prouver leur puissance militaire. Vu la situation politique tendue en Israël, due à l’échec du régime de Netanyahu face à la crise de coronavirus et à son dossier de corruption, il est fort possible que ces victoires soient fausses”.
“Je ne pense pas que les conditions de guerre soient en faveur des Israéliens. Certes, les habitants de la Palestine occupée ne veulent pas entrer en guerre, et ce, au moment où ils font face à l’épidémie de coronavirus et sont confrontés à une augmentation rapide des pertes causées par cette crise”, a déclaré ce politologue américain.
Malgré tout, le régime israélien n’arrête pas ses agissements aux frontières avec le Liban. Un ballon d’espionnage israélien est entré dans le territoire libanais, a annoncé l’agence de presse officielle libanaise, MNA.
Le régime israélien vient de lancer un ballon d’espionnage au-dessus de la ville frontalière de Houla, au sud-est du Liban.
L’armée israélienne a fait voler, 15 minutes durant, un ballon d’espionnage au-dessus du village frontalier de Houla, dans le caza de Marjeyoun, rapporte samedi MNA. La situation aux frontières sud-est décrite comme le feu sous les cendres.
Dans ce contexte, l’armée libanaise a indiqué vendredi que deux drones israéliens avaient violé jeudi l’espace aérien libanais au-dessus des villages de Mays al-Jabal et Houla, au Liban-Sud, durant une période de 40 minutes et sur une profondeur de cinquante mètres en territoire libanais. La troupe a indiqué qu’elle suivait cet incident en coordination avec la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul).
Cette action intervient après que le Hezbollah libanais a déclaré dans un communiqué lundi qu’il répondrait définitivement à la mort en martyr de son combattant lors d’une frappe aérienne israélienne sur Damas.
Le site web en hébreu Walla a rapporté à ce propos que le matériel logistique et les équipements d’artillerie envoyés par l’armée israélienne pour contrer l’attaque du Hezbollah contre la frontière Nord étaient sans précédent depuis la guerre de 2006.
Suite aux évolutions survenues aux frontières du sud du Liban, certaines sources d’information ont rapporté que le Hezbollah avait jusqu’à présent bien géré la guerre psychologique contre Tel-Aviv. Une source bien informée de l’armée israélienne a déclaré à la chaîne 13 : « Nous espérons que le Hezbollah mettra fin au jeu et que l’état de préparation fatidique dans lequel se trouve l’armée prendra fin bientôt.’
Le journal Maariv citant un analyste militaire israélien a écrit pour sa part que ‘l’état d’alerte dans le nord se poursuivra pendant des semaines et le Hezbollah cherche à faire son travail correctement, et maintenant il poursuit une cible convenable pour riposter à la frappe israélienne’.